Une voiture sort de la route et s’enfonce dans une dimension étrange et sauvage, enfoui comme hors du temps. Peu à peu se révèle la topographie du lieu où réel et irréel semblent se confondre.
Puisant à la fois dans l’univers de l’écrivain anglais J.G. Ballard (auteur de notamment « Crash » et « l’Ile de béton ») et dans l’expérience personnelle d’un accident de la route, « Flesh » explore l’instant immédiat qui succède au choc, le court moment où le temps semble s’arrêter ou se dilater. L’instant où se dévoile comme une vue panoramique d’une scène surréaliste dans laquelle l’esprit semble se détacher du corps. Des carcasses de voitures prennent la forme d’objets mouvants, des viaducs autoroutiers deviennent d’immenses Golems, des moteurs de voitures semblent en lévitation au dessus d’une mer de glace. A travers ce flot d’images et de sensations, le spectateur partage la même expérience qu’un conducteur accidenté traversant une dimension inconnue, un véritable voyage hallucinogène.
Entre opéra électronique et expérience audiovisuelle Flesh est une forme musicale et plastique, un tableau mouvement dont la signification se révèle dans l’expérience et l’émotion qu’elle génère.